Il met en scène, avec cynisme et humour, un double personnage, ou un personnage double : Gengis Cohn et le commissaire Schatz, entremêles par des liens intenses, entre haine, amour, fusion, vengeance, jalousie, par une histoire de barbarie commune qui les exclut des autres... Ce sont des « Monstres », tels Médée ou les Atrides, des sur-hommes, des héros tels ceux de la mythologie. Ce sont des symboles, des icônes, et en cela, ils se décalent du réel, et portent toutes les passions du Monde.
C'est une Tragédie, au sens antique du terme, qui se joue : le Monde qui s’effondre et tend vers la schizophrénie.
L'immense richesse de ce roman souvent déconcertant, toujours provocateur, est d'offrir une multitude d'interprétations qui s'entrecroisent. Les couches de narration se superposent et emportent ses personnages, mais également le lecteur, dans une danse de folie, qui réduit à néant toute valeur morale et démonte un Monde menacé d'absurdité.
C'est à la fois :
Une enquête vaudevillesque dans un commissariat de police
La vengeance de Gengis Cohn
Une intrusion au cœur de l'inconscient d'un homme hanté, poussé vers la folie
Un inconscient dépotoir où s'accumulent toutes les fautes du monde
Une histoire d'amour impossible
L'amour et la mort entremêlés, qui frappent au hasard.
L'inconscient collectif piétiné
La vengeance des victimes sur leur bourreau
Un numéro de cabaret d'un ancien comique juif...